La mobilisation numérique des poussins peine à se faire entendre par le gouvernement, c'est pourquoi des actions sur le terrain sont aujourd'hui organisées par les organisations représentatives des auto-entrepreneurs. Nous avons voulu savoir combien de poussins étaient mobilisés sur la toile pour sauver leur régime depuis maintenant presque 2 mois. Faisons les comptes : La peur du projet Pinel a eu un effet populaire, des dizaines de milliers d'auto-entrepreneurs ont crié leur rejet de la réforme sur la toile via différentes pages Facebook, comptes Twitter et pages web : - Le site www.defensepoussins.fr comptabilise 110 000 signataires - La page Facebook defensepoussins.fr comptabilise 18 700 fans - La page Facebook defenseAE comptabilise 18 800 fans - Des milliers de tweets (#autoentrepreneur / #autoentreprise) Ainsi, sans prendre en compte les supports des organisations de la Fédération des Auto-Entrepreneurs et de l'Union des Auto-Entrepreneurs, on comptabilise presque 150 000 auto-entrepreneurs virtuellement mobilisés. Bien entendu nombre d'entre eux ont signé la pétition defensepoussin.fr et par la même rejoint les 2 principales pages Facebook. Mais nous pouvons estimer, au minimum, 120 000 individus mobilisés numériquement contre le projet de Sylvia Pinel. Un chiffre conséquent puisqu'il représente près de 14% du nombre d'auto-entrepreneurs inscrits et près de 30% des auto-entrepreneurs économiquement actifs*. Dans cette configuration, difficile de comprendre l'obstination de Sylvia Pinel car non seulement les arguments ne manquent pas quant au fait qu'il ne faut surtout pas abaisser les plafonds de chiffres d'affaires, mais de surcroît ce sont environ 120 000 citoyens qui sont actifs sur la toile contre la réforme proposée. Notons que c'est aussi ne pas entendre une majorité des Français (52%)** qui souhaitent que le régime ne soit pas modifié. *Fin février 2013, l'Urssaf dénombrait 895 000 auto-entrepreneurs administrativement actifs et 410 000 déclaraient un chiffre d'affaires positif lors du dernier trimestre 2012. **Juin 2013, enquête CSA pour l'Institut Montaigne et «Les Echos».