La Fédération des Auto-Entrepreneurs a été reçue par la Président de l’UMP, Nicolas Sarkzoy, ce 13 avril. Un entretien auquel a pu participer Ludovic Badeau, fondateur d’Evo’Portail.
Nicolas Sarkozy et la Fédération des Auto-Entrepreneurs le 13 avril 2015 au siége de l'UMP
A l’origine de ce rendez-vous, une parole quelque peu maladroite tenue par l’ancien Président de la République en mars, sur France Info : l’auto-entrepreneur c’est « un caillou dans ma chaussure ». Des propos qui ont stupéfait et surpris des milliers d’auto-entrepreneurs sur les 1,2 million que compte la France. Soucieux d’éclaircir sa pensée, Nicolas Sarkzoy a donc reçu des représentants des auto-entrepreneurs pour s’expliquer. Compte rendu.
« Je n’ai rien contre les auto-entrepreneurs ! »
Dès le début de l’entretien, Nicolas Sarkozy ne cache pas son agacement : « Je n’ai rien contre les auto-entrepreneurs, pourquoi être monté au créneau avec une pétition ? C’est moi qui ai créé l’auto-entreprise et ça marche ! Il ne faut pas casser l’auto-entreprise. », « Si vous saviez ce qu’on a bataillé pour mettre en place ce régime ! ». Puis l’actuel Président de l’UMP reconnaît des propos maladroits lorsqu’il a parlé d’un « caillou » mais réaffirme aussi qu’« il existe bien un souci de concurrence entre l’auto-entreprise et le régime réel parce que les règles sont différentes. ».
La solution ? Pour Nicolas Sarkozy chaque entreprise devrait régler des cotisations uniquement si elle génère du chiffre d’affaires : « Tant qu’on n’a pas de chiffre d’affaires, on ne paie pas ! ». En somme, le Président de l’UMP souhaite que le principe de l’auto-entreprise soit un exemple qui profite à tous. Soucieux de souligner qu’il soutient les auto-entrepreneurs, il explique : « Ne créons pas d’opposition alors qu’on est raccord, mais prenons en compte la réalité des artisans. ». Pour ce faire, il a invité La Fédération des Auto-Entrepreneurs à travailler avec l'UMP sur des propositions de nature à gommer les différences de traitement entre les régimes.
« Il faut simplifier la transition au régime réel »
Nicolas Sarkzoy a aussi expliqué les problèmes des effets de seuil et dit vouloir que les auto-entrepreneurs puissent évoluer vers un autre régime grâce à une transition « soft » : « Il faut simplifier la transition au régime réel, lorsque les plafonds sont atteints et casser les effets de seuil.".
En conclusion, le Président de l’UMP ne remet pas en cause l’auto-entreprise, mais souhaite, au contraire, que sa simplicité profite à tous pour éviter qu’une concurrence déloyale mal comprise ne s’installe sur des règles différentes.
L’UMP fera donc bientôt des propositions concrètes sur tous ces sujets et sera, pour ce faire, aidée par la Fédération des Auto-Entrepreneurs.