Micro‑entreprise en Pologne : le statut de Jednoosobowa działalność gospodarcza (JDG)
Au quotidien, la micro‑entreprise en Pologne s’incarne sous le statut de entrepreneur individuel — JDG. Ce statut simple, utilisé par les freelances, consultants et petits artisans, permet de lancer rapidement une activité avec des obligations administratives et fiscales allégées.
1. Création et immatriculation ????
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Le statut se déclare via le registre CEIDG, en ligne ou en mairie : nom, prénom, PESEL/NIP, activité (PKD). Aucune formalité coûteuse ni capital requis.
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CEIDG génère automatiquement les numéros NIP (fiscal) et REGON (statistique).
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Les citoyens de l’UE/EEE peuvent aussi créer une JDG sous réserve d’un titre de séjour adéquat.
2. Régime fiscal et options
Impôt sur le revenu (PIT)
Trois options de taxation existent :
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Barème progressif (17 % jusqu’à 120 000 PLN, puis 32 %)
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Taux forfaitaire (19 %)
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Régime au forfait selon l’activité (2–17 %)
L’entrepreneur choisit selon son profil et ses dépenses.
TVA et seuils
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La TVA est obligatoire dès 200 000 PLN (~47 000 €) de chiffre d’affaires l’année précédente ou anticipée.
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Au-dessous, l’exonération est automatique, mais l’enregistrement volontaire peut être avantageux (récupération de TVA sur achats).
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Le taux standard est de 23 %, avec taux réduits à 8 % et 5 %.
3. Comptabilité & obligations
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Si le chiffre d’affaires reste inférieur à 2 M PLN, une comptabilité simplifiée via le KPiR est suffisante. Au-delà, la comptabilité complète est exigée.
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Il faut tenir un registre des ventes/achats, déclarer la TVA (si applicable) via déclaration mensuelle ou trimestrielle.
4. Protection sociale (ZUS)
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Une inscription auprès de la ZUS est obligatoire pour les cotisations retraite, maladie, accidents.
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Des taux réduits (régime « mały ZUS ») sont possibles pour les nouveaux entrepreneurs.
5. Risques et erreurs à éviter
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Ne pas dépasser le seuil TVA sans immatriculation : peut entraîner des redressements avec intérêts.
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Choix inadéquat du régime PIT : un mauvais choix peut coûter cher, notamment sur le barème 32 % au-delà de 120 000 PLN.
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Responsabilité illimitée : le patrimoine personnel est engagé ; pensez à un contrat de mariage ou protection via d’autres formes.
6. Pour quel profil ?
Idéal pour les freelances, artisans, consultants, développeurs ou traducteurs débutant une activité en Pologne. La JDG offre souplesse, simplicité et options fiscales adaptées à la micro‑entreprise. En cas de croissance, la création d’une SP. z o.o. (équivalent de SARL) est possible.
Conclusion
La micro‑entreprise en Pologne — sous forme de JDG — est un statut simple, flexible, sans capital ni frais initiaux, idéal pour tester une activité indépendante. Elle nécessite toutefois vigilance sur la TVA, le choix du régime fiscal, la comptabilité et les cotisations ZUS.
Et vous ? Ce statut vous semble-t-il adapté à votre projet ? Quelles questions avez-vous sur la fiscalité ou le ZUS ?